L'avis du commissaire enquêteur estimant qu'une construction dans le potager de l'abbaye Saint-Nicolas constituerait « une nuisance » continue de faire débat à
Verneuil-Sur-Avre.
Le verdict a profondément blessé l'Arche, l'institution accueillant des handicapés qui projetait de bâtir un nouveau centre dans ce potager. Alors que l'Arche juge que les termes de cet
avis relèvent de « discrimination » (voir notre édition du 4 mars), Percavie insiste sur le fait qu'elle n'a jamais considéré ou dit que les handicapés constituaient une nuisance.
L'association de défense du patrimoine vernolien veut mettre les points sur les i : « Le commissaire enquêteur a employé le terme de nuisances pour une construction neuve et c'est dans ce
sens qu'il faut comprendre son avis », insiste le président Jean-Marc Ferré.
« A la place de l'Arche, nous aurions pu avoir un projet de supermarché, de station essence ou immobilier. Percavie aurait été contre ces projets mais nous ne sommes pas contre les
commerçants, les pompistes ou les promoteurs. Percavie combat les idées, les projets mais pas les hommes », insiste le président.
« Cet amalgame entre handicapés et nuisances est entretenu par M. Marie et les responsables de l'Arche… », poursuit-il en souhaitant que cesse cette confusion. « Pour nous, les nuisances
sont architecturales, écologiques et environnementales : ruelles étroites, accès difficiles, voiries inadaptées, zone de protection en NDap, contraintes énormes de sécurité, site enclavé,
non-respect du patrimoine, désastre écologique, erreur économique, etc. »
Par ailleurs, dans son projet sur le devenir de l'abbaye, Percavie avait suggéré que les handicapés soient intégrés, soit par une action de réinsertion dans le potager, soit dans les
ateliers artistiques ou à la ferme pédagogique.
S. B.
> Paris Normandie
Écrire commentaire