Deux archéologues de la Mission archéologique départementale de l’Eure (Made), Karine Duval et Gilles Deshayes, se sont livrés durant deux jours, les 19 et 20 juillet, à un scrupuleux travail de fouilles au pied de l’ancienne porte d’Armentières, l’une des portes médiévales de la ville de Verneuil.
Dans les remparts, cernant l’abbaye Saint-Nicolas, la porte voûtée datant du XIIe siècle est murée. Le souhait de l’Inse (Interco Normandie Sud Eure), le propriétaire, est de déboucher cette porte afin de rétablir l’accès à l’abbaye depuis les promenades de la Gueule d’Enfer.
Pour ce faire, il faut avoir l’autorisation de la Direction régionale des affaires culturelles, ce qui impose un diagnostic et donc un travail de fouilles préventives archéologiques de la porte et de ses abords.
Ce chantier a permis de dégager les fondations de l’édifice et d’en connaître son niveau initial. Entre le XVIe et le XVIIe siècle, la défense de la ville s’est modifiée et un talus a été dressé pour recevoir des pièces d’artilleries (des canons). La terre a été déblayée jusqu’au dallage de blocs de grès confirmant le premier niveau médiéval.
Seul trésor mis à jour, des débris de vaisselle des sœurs bénédictines datant du début du XXe siècle. Maigre butin mais, pour le scientifique, tout élément découvert fait sens.
Mercredi et jeudi derniers, la porte d’Armentières s’est entrouverte sur le passé pour qu’elle puisse bientôt s’ouvrir complètement, demain, sur les projets culturels tant attendus.
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